Fertilité et réserve ovarienne : ce qu’il faut savoir

Vous vous interrogez sur votre fertilité et souhaitez mieux comprendre ce qui influence votre capacité à concevoir ? 🌸Vous entendez souvent parler de réserve ovarienne. On va tout vous détailler ici, mais spoiler : ce n’est pas un indicateur magique !

Dans cet article, nous explorons ensemble les enjeux de votre réserve ovarienne : son fonctionnement, son influence, son évolution au fil des années.  

Un guide important pour toutes celles et ceux qui souhaitent faire le point et prendre des décisions éclairées.😉

C’est quoi l’infertilité ?

Pour commencer sur de bonnes bases, définissons ensemble la notion de fertilité. Un couple est considéré infertile s’il essaie de concevoir un enfant depuis au moins 12 mois.

Ce n’est pas parce que vous êtes infertile que vous ne pouvez pas biologiquement avoir un bébé. Pour y parvenir, vous aurez probablement besoin d’apporter des modifications à votre hygiène de vie ou de bénéficier d’un accompagnement médical.🫶

L’infertilité est bien plus courante qu’on ne le croit :1 couple sur 6 consulte pour infertilité en France. Si vous êtes concernée, vous n’êtes pas seule.

La réserve ovarienne : quel impact sur la fertilité ?

La réserve ovarienne en quelques mots

Lorsque l’on parle de fertilité féminine, on aborde souvent la notion de réserve ovarienne. De quoi parle-t-on exactement ?

La réserve ovarienne désigne le stock de follicules avec lequel vous naissez. Un follicule est un ensemble de cellules présent dans les ovaires qui contient l’ovocyte relâché pendant l’ovulation.

À la naissance, vous possédez entre 300 000 et 400 000 follicules, mais ce stock diminue progressivement au fil des cycles menstruels, jusqu’à la ménopause. Cette période survient en général entre 45 ans et 55 ans et signe l’arrêt du cycle ovarien et l’épuisement du stock de follicules.

Quel lien avec la fertilité ?

La fertilité féminine dépend de nombreux facteurs, dont  2 que nous allons évoquer en détail ici  :

• La quantité de follicules
• La qualité des follicules

Ces 2 éléments se dégradent avec le temps. Comme n’importe quelle cellule, les follicules perdent de leur vigueur, en particulier à partir de 35 ans.

Malheureusement, il est impossible de mesurer la qualité de ses follicules. On sait tout de même que certains facteurs environnementaux ou liés à l’hygiène de vie influencent la qualité de la réserve ovarienne (âge, alimentation, tabagisme…).🙂

En revanche, 2 techniques permettent de se faire une idée sur votre quantité de follicules :

1. Une prise de sang permet de mesurer votre taux d’AMH (Hormone Anti Müllérienne). La valeur obtenue est proportionnelle au nombre de petits follicules.  L’AMH n’est pas un marqueur prédictif de grossesse spontané mais un marqueur utilisé en assistance médicale à la procréation pour prédire le nombre d’ovocytes que l’on peut obtenir sur un cycle.
2. Une échographie endo-vaginale permet de compter le nombre de follicules antraux (2 à 9 mm) qui sont sensibles à la stimulation hormonale. Leur comptage donne des indications sur la quantité de votre réserve ovarienne.

Attention toutefois, ces mesures sont le reflet de votre réserve ovarienne à un instant T. La quantité peut varier en fonction de plusieurs facteurs. La diminution du nombre de follicules n’étant pas linéaire, il est impossible de prédire l’évolution de votre réserve ovarienne. Le suivi est propre à chaque femme !❤️

Pourquoi mesurer la quantité de ses follicules ?  

Si vous souhaitez concevoir un enfant, il n’est pas utile de mesurer votre quantité de follicules tous les mois. Votre médecin vous recommandera simplement une de ces techniques s’il ou elle suspecte une pathologie sous-jacente.🫶

Un nombre trop élevé de follicules peut par exemple permettre de détecter un SOPK (syndrôme des ovaires polykystiques).                                                                             A l’inverse, une réserve ovarienne trop basse, associée à d’autres symptômes, peut révéler une diminution de la réserve ovarienne, voire une insuffisance ovarienne précoce si associée à d’autres symptômes.

💡La plupart des femmes s’inquiètent de constater que leur réserve ovarienne se situe dans la moyenne basse. Mais n’oubliez pas qu’il suffit d’un seul ovocyte pour être enceinte spontanément.

Au quotidien, comment prendre soin de votre fertilité ?

Adapter votre hygiène de vie

La première étape pour prendre soin de votre fertilité est de prendre soin de votre santé au quotidien. Votre environnement et votre hygiène de vie impactent directement la qualité de vos gamètes. 🙂Voici donc quelques astuces concrètes :

• Arrêter la consommation de tabac. Premier conseil radical mais oh combien nécessaire pour préserver la qualité de vos ovocytes.
• Limiter votre consommation d’alcool.🍹L’alcool a un effet néfaste sur votre santé globale, votre système hormonal et la qualité de vos gamètes.😉
• Pratiquer une activité physique régulière. L’exercice aide à régulariser le système hormonal et oxygéner correctement les cellules de votre corps.
• Adapter votre alimentation pour éviter une prise ou un perte  de poids incontrôlée ou une inflammation.🍎
• Se méfier des perturbateurs endocriniens et polluants présents dans certains objets, dans la nourriture et même dans l’air. Pas de parano, nous sommes tous en contact avec ces perturbateurs.🙃 Il s’agit simplement d’en être conscient et de faire les bons choix.
• Intégrer de la médecine alternative et un suivi psychologique à votre routine. Cela permet de traiter d’éventuels traumatismes, de mieux gérer votre sommeil et votre stress.❤️ En bref, de vous sentir accompagnée durant cette période de vie parfois difficile.

Vous l’aurez compris, votre mode de vie exerce une vraie influence sur votre fertilité. Il ne s’agit pas de se couper de tout plaisir mais simplement de trouver un équilibre entre petits plaisirs de la vie et choix conscients pour votre santé.🥰 On parle ici de fertilité féminine mais ces éléments concernent aussi la fertilité masculine. Pour préserver la fertilité du couple, soyez-y attentifs ensemble.😊

💡Sachez que l’hygiène de vie d’une femme enceinte impacte également la fertilité de son bébé. A vous de jouer pour en faire un cercle vertueux !

Avoir recours à l’aide médicale à la procréation

Sur recommandation de votre médecin ou gynécologue, vous pouvez avoir recours à l’aide médicale à la procréation. Ces solutions peuvent vous être proposées si :

• vous avez moins de 35 ans et vous essayez de concevoir depuis au moins 1 an ;
• vous avez plus de 35 ans et vous essayez de concevoir depuis au moins 6 mois ;
• vous souffrez d’une pathologie et vous essayez de concevoir depuis au moins 6 mois.

Si cela fait quelques mois que vous êtes lancé dans ce désir de parentalité, laissez-vous le temps. 🫶 A 30 ans, les couples mettent en moyenne 9 mois à concevoir un bébé.  

3 protocoles sont proposés en France, vous pourrez être orientée vers l’un ou l’autre en fonction de votre bilan médical :

1. La stimulation simple : injection ou prise de médicament pour stimuler la production d'ovocytes.
2. La stimulation avec insémination artificielle : stimulation de la production d’ovocyte puis recueil des spermatozoïdes avant insémination par un professionnel.
3. La fécondation in vitro (FIV) : stimulation ovarienne forte pour collecter plusieurs ovules. Le spermatozoïde est également recueilli pour procéder à la fécondation en laboratoire.💕 Les embryons sont placés en culture pour 3 jours ou 5 jours (selon les biologistes et laboratoires) puis transférés dans l’utérus. Cette méthode présente un taux de réussite de 20% à 25%.

La qualité et la quantité influencent le succès de ces techniques. Les 3 méthodes impliquent une stimulation ovarienne : les ovaires doivent délivrer des follicules viables et matures pour que le protocole fonctionne.🐣

Il est donc indispensable d’avoir conscience de cette notion de réserve ovarienne avant de se lancer dans un parcours AMP.🫶

👉Pour être accompagnée dans cette étape importante de votre vie, prenez le temps de choisir un professionnel de confiance. Les praticiens et praticiennes Sorella sont à votre écoute.

Congeler ses ovocytes

En France, la congélation des ovocytes, également appelée vitrification, est accessible sous deux conditions principales : pour des raisons médicales ou sociétales, ces dernières étant encadrées par les lois de bioéthique.

Cette procédure peut vous être proposée si vous souffrez de pathologies gynécologiques (telle que l’endométriose par exemple) ou si vous allez subir des traitements lourds (comme une chimiothérapie). Cela permet notamment d’accéder ultérieurement à l’assistance médicale à la procréation (AMP), si vous le souhaitez.

Depuis les réformes des lois de bioéthique de 2021, la vitrification ovocytaire est également possible sans motif médical pour les femmes entre 29 et 37 ans. Dans ce cadre non médical, les frais de congélation des ovocytes sont à votre charge. Les ovules et spermatozoïdes sont conservés bien au frais dans un établissement de santé public ou privé, jusqu’à l’utilisation.❄️  Ils peuvent être utilisés jusqu’à l'âge de 45 ans, ce qui correspond aux limites d'âge fixées pour l'AMP en France.

Vous êtes désormais incollable sur les notions d’infertilité et de réserve ovarienne. Si vous pensez souffrir d’infertilité, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre médecin ou gynécologue. Il ou elle vous proposera d’amorcer un bilan.