L’heure a sonné de prendre soin de son intimité ! 🌷 Pour adopter les bons gestes, il est important de bien comprendre son anatomie et les différentes pathologies auxquelles vous pouvez être exposée.
Voici donc un guide complet sur les douleurs vulvaires. On vous explique comment les repérer, les différencier, et les traiter efficacement. Un article essentiel à mettre entre les mains de toutes les femmes.😉
L’essentiel sur les pathologies vulvaires
Douleurs vulvaires : qu’est-ce que c’est ?
Un petit rappel pour commencer : la vulve comprend l'ensemble des organes génitaux externes de la femme, incluant les lèvres (externes et internes), le clitoris, et l'ouverture du vagin (vestibule).
Le vagin, est le canal interne qui relie la vulve à l'utérus. La vulve est donc externe, tandis que le vagin est interne.
Si vous ressentez un inconfort ou une douleur génitale, il est possible que vous souffriez d’une pathologie vulvaire. Il en existe une bonne dizaine avec différents degrés de gravité : certaines sont assez superficielles et se soignent en quelques jours, d’autres nécessitent un traitement long.
Il est important de les détecter rapidement pour savoir comment réagir.
On distingue 4 formes de pathologies vulvaires :
- Les infections et irritations : Infections fongiques, bactériennes ou virales comme les mycoses ou vaginoses à l’origine de démangeaisons et de douleurs.
- Les lésions cutanées et/ou des muqueuses : Condylomes, psoriasis ou autres affections cutanées spécifiques de la région vulvaire.
- Les pathologies dermatologiques rares : Lichen scléreux, lichen plan et autres conditions qui nécessitent une prise en charge un peu plus complexe.
- Les douleurs chroniques : Vulvodynie, vaginismes et autres syndromes douloureux qui nécessitent un traitement spécifique.
Si vous êtes confronté à une pathologie vulvaire, vous n'êtes pas seule ! 10% à 30% des femmes souffrent d’une douleur vulvaire au moins une fois dans leur vie. ❤️🩹
Les pathologies vulvaires les plus courantes
Pour éclairer votre lanterne dans la jungle des pathologies vulvaires, on vous propose une petite liste (non exhaustive) des pathologies ou lésions les plus courantes.
➡️Les pathologies inflammatoires
- Vaginite : inflammation du vagin.
- Vulvo-vaginite : inflammation du vagin et de la vulve. Dans 50 % des cas, il s’agit d’une mycose qui se détecte par prélèvement vaginal. C’est une pathologie très courante.
- Lichen Scléreux vulvaire : maladie inflammatoire chronique qui peut apparaître à tout âge.
- Psoriasis génital : maladie inflammatoire chronique de la peau.
- L’eczéma vulvaire : maladie de la peau localisée sur la vulve.
➡️Les pathologies infectieuses
- Mycose vaginale : infection très courante due à un champignon. ¾ des femmes l’ont déjà connu au moins une fois dans leur vie, elle se manifeste par une sensation de gêne ou d'inconfort.
- Herpès vulvaire : Infection Sexuellement Transmissible (IST) due à un virus qui se manifeste par des lésions douloureuses ou asymptomatiques. 20% de la population sexuellement active serait porteuse de cette pathologie.
➡️Les douleurs chroniques
- Vulvodynie (syndrome de douleur vulvaire chronique) : se manifeste par des sensations de brulure et picotement.
- Vestibulodynie : forme de vulvodynie localisée au niveau du vestibule à l’entrée du vagin.
- Clitoridodynie : vulvodynie localisée sur le clitoris qui se détecte par des douleurs chroniques au niveau du clitoris.
- Névralgie pudendale : douleur du nerf pudendale qui s’exprime par des douleurs très vives, des picotements ou des tiraillements.
➡️Les autres pathologies
- Cancer de la vulve : pathologie rare et apparaît souvent après la ménopause. La moyenne d’âge de diagnostic pour ce cancer est de 70 ans.
- Bartholinite : inflammation d’une ou des glandes de Bartholin situées à l’arrière des lèvres externes qui contribuent à la lubrification pendant les rapports.
- Cystite interstitielle ou syndrome de la vessie douloureuse : il ne s’agit pas d'une cystite classique. Il s’agit de micro-hémorragies au niveau de la muqueuse de la vessie. Elle provoque des douleurs dans le bas ventre et une envie irrépressible d’aller aux toilettes fréquemment. C’est une pathologie rare.
- SGUM (Syndrome Genito Urinaire de la femme Ménopausée) : ensemble de symptômes affectant les voies génitales et urinaires après la ménopause, tels que la sécheresse vaginale, les irritations, et les troubles urinaires, causés par une diminution des niveaux d'œstrogènes
👉Pour approfondir toutes ces pathologies, n’hésitez pas à faire un tour sur le guide illustré proposé par la Fondation Vulvae.
Les premiers signes d’une pathologie vulvaire
À chaque pathologie ses symptômes ! On note tout de même certains signes récurrents qui peuvent vous alerter sur une éventuelle pathologie vulvaire :
- des démangeaisons persistantes ;
- des douleurs ou sensation de brulure lors des mictions ou des rapports sexuels ;
- des sécheresses persistantes ;
- des rougeurs et inflammations ;
- des sensations de tiraillement ou d’irritation ;
- des écoulements inhabituels ;
- des plaques localisées ;
- une modification de la peau ou de votre anatomie ;
- des ulcérations ou fissurent qui ne cicatrisent pas ;
- des saignements anormaux.
Devant l'un de ces symptômes, n'hésitez pas à consulter un professionnel de santé.🧑⚕️Votre médecin généraliste, sage-femme ou gynécologue sera en mesure de vous renseigner et de vous accompagner.
💡Pour trouver un praticien ou une praticienne de confiance, parcourez les profils des professionnels Sorella.
Comment soigner une pathologie vulvaire ?
Les 4 étapes du parcours Sorella
Étape 1 : Dépistage 🌝
Il est important d’être suivie par une sage-femme ou une gynécologue, même lorsque tout va bien. Votre praticien assure régulièrement des consultations de suivi gynécologique.
Étape 2 : Diagnostic et évaluation 🔎
Votre gynécologue est chargé(e) de détecter les premiers signes d’une pathologie vulvaire et de poser un diagnostic. Il ou elle réalise un examen clinique approfondi qui peut être complété par une biopsie si besoin.
Le praticien ou la praticienne évalue votre santé globale et vous apporte des précisions sur l’état d’avancement de la pathologie.
Étape 3 : Suivi et accompagnement 🤝
En fonction du diagnostic, votre praticien vous prescrit un traitement adapté à base de crème, de médicament ou de thérapie hormonale par exemple. Si besoin, il ou elle vous dirige vers un autre praticien pour des soins complémentaires ou pour une chirurgie gynécologique. Rassurez-vous, ce deuxième cas de figure est assez exceptionnel.😉
Étape 4 : L’accompagnement long terme 💐
Le professionnel de santé assure un suivi au long court pour :
- Suivre l’évolution de la pathologie
- Évaluer la réponse au traitement
- Prévenir les éventuelles récidives
Vous l’aurez compris, bien choisir son médecin ou son gynécologue est important pour prendre soin de sa santé intime.
L’accompagnement complémentaire
Pour maximiser l’effet des traitements ou simplement pour vous aider à retrouver un confort génital, votre médecin peut vous recommander un suivi complémentaire. Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à faire vous-même la démarche.🥰
- Psychologie : le suivi psychologique est important pour gérer l’anxiété et obtenir un soutien émotionnel. Certaines douleurs chroniques peuvent peser sur votre santé mentale.❤️ Votre psychologue accueille votre parole et vous livre des conseils concrets pour mieux gérer la douleur.
- Kinésithérapie : les séances de kiné améliorent la fonction et la relaxation des muscles. Un indispensable pour apaiser les tensions et améliorer la circulation sanguine dans la région pelvienne.
- Diététique : un suivi diététique vous permet d’adapter votre alimentation. L'objectif ? réduire l’inflammation, améliorer la santé des muqueuses et réguler les déséquilibres hormonaux.🌻
- Ostéopathie : votre ostéopathe aide à rétablir l’équilibre et la mobilité des structures pelviennes pour améliorer la circulation sanguine et lymphatique. Un vrai plus pour apaiser les douleurs.
- Acupuncture, hypnothérapie, phytothérapie, sophrologie : ces méthodes naturelles permettent de soulager la douleur, réduire l'inflammation et contribuent activement à la guérison globale.
Vrai ou faux : 10 idées reçues sur les pathologies vulvaires
- Les pathologies vulvaires sont douloureuses mais n’impactent pas la vie sexuelle : FAUX.
Selon une étude de l’association Vulvae menée en 2020, plus de 2/3 des femmes considèrent que les douleurs vulvaires impactent leur épanouissement sexuel.
- Les champignons génitaux sont causés par une mauvaise hygiène : FAUX.
Les infections causées par des champignons peuvent être provoquées par une multitude de facteurs comme le stress, la fatigue ou un traitement, mais ne sont pas le résultat d’une mauvaise hygiène.🙃
- Si vous n’avez pas de rapport sexuel, il n’y a aucun risque de pathologie vulvaire : FAUX.
Les pathologies vulvaires sont liées à tout un tas de facteurs biologiques, environnementaux, hormonaux…Elles ne sont pas toutes liées à l’activité sexuelle.
- La qualité des sous-vêtements est importante : VRAI.
Il est préférable de porter des sous-vêtements en coton pour laisser respirer la peau.👙
- Il suffit de consulter un gynécologue pour venir à bout de toutes les pathologies vulvaires : FAUX.
Votre gynécologue est votre praticien de référence mais certaines pathologies nécessitent un suivi pluridisciplinaire.
- Les pathologies vulvaires ne sont pas toutes contagieuses : VRAI.
Les dermatites, allergies, mycoses, psoriasis, lichen.. ne sont pas contagieuses par exemple. Si vous avez un doute, posez la question à un médecin et protégez-vous.🫶
- Les pertes vaginales sont toujours un signe d’infection : FAUX.
Les pertes vaginales sont normales. En revanche, leur aspect et odeur ? peut vous donner des indications sur une éventuelle pathologie.
- Il est préférable d’utiliser des produits dédiés à l’hygiène intime : VRAI et FAUX.
Renseignez-vous auprès de votre médecin ou pharmacien sur la composition des produits. Certains produits (lingettes, déodorants intimes) peuvent irriter la flore vaginale.
- Les variations de pigmentation de la vulve ne sont pas toujours pathologiques : VRAI.
SI votre vulve change de couleur, cela peut être du à un bouleversement hormonal ou au vieillissement cutané par exemple. Si vous avez un doute, n’hésitez pas à consulter.
- La mycose vaginale se guérit sans traitement, avec le temps : FAUX.
Seul un traitement adapté peut venir à bout d’une mycose. Il s’agit d’un ovule vaginal indolore prescrit par votre médecin. Les lavages intensifs n’y changeront rien.😉
N’oubliez pas de consulter régulièrement votre gynécologue pour prévenir les pathologies. On vous recommande de prévoir au moins un examen gynécologique complet par an.
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